10 jours de toi, 10 jours de notre nouvelle famille.
Notre second miracle est arrivé en pleine nuit, après un long travail/parcours/attente. Qui en valaient le coup.
Un accouchement plus dans la “normalité” que pour mini-lapinou, qui m’a bizarrement apaisée. Après une grossesse qui s’est aussi beaucoup mieux déroulée malgré les 7 ans de plus (pas de saignement, d’alitement, col au top, juste les nausées en force).
Arrivée pour le déclenchement (merci le Loven*x), déjà à 2. Moi, toute contente que les contractions des derniers jours aient fait effet. Je me vois avec mon miracle dans les bras 10 heures après, comme pour numéro 1 (et puis ne disent ils pas que le second est plus rapide?).
Tout se passe bien (faisons l’impasse sur l’intraveineuse loupée 2 fois), la chambre est spacieuse,, avec un espace spécial pour papa. Ocytocyne, perçage de la poche des eaux en début d’après-midi puis péridurale qui fonctionne comme il faut. On attend patiemment. Milieu d’après-midi, le col n’a toujours pas bougé. Bon. 18h, on a gagné 1 cm. On est pas sortis de l’auberge. 20h, 4,5cm je commence à désespérer, je sens venir la césarienne à ce rythme. Visite d’une amie travaillant dans le même hôpital puis tout s’accélère: je passe de 4 à 8 en 1h30, puis à 10 30 min plus tard.
Le travail commence alors, moi m’attendant à sortir numérobis en 2 poussées comme son frère. les 500g de plus devant sans doute compliquer la tâche, il a fallu 30 min pour donner naissance à notre merveille, avec le bonheur du peau à peau.
J’avais très mal vécu le fait d’avoir eu mini-lapinou séparé de moi 2 heures, ne pas l’entendre pleurer, ne pas le voir. Cette fois-ci a été totalement différente: entendre les pleurs, l’avoir blotti. Les larmes qui coulent, l’équipe à moitié en panique “pain or emotion?” – “emotion, emotion” de la part de ceux qui connaissaient le dossier.
Je repense à toutes celles s’étant plaint de donner naissance en temps de COVID, avec un masque sans visite. Malgré les 3 points de suture, le masque, je ne changerai rien au monde.
36 heures plus tard, retour à la maison. Adaptation pour le moment parfaite avec la boule de poil et le grand frère, qui finalement aime bien son petit frère même si on ne lui avait pas demandé son avis 😉
Il ne se passe pas une journée sans que les larmes montent en regardant ce petit être qui est bien là, en forme(s), en ne voulant pas le quitter 1 minute car ça serait 1 minute de perdue loin de lui, en me disant que je ne sais pas comment je retournerai au travail, même si c’est dans un an…
La finalité du parcours heurte d’une façon inattendue. J’avais hâte, hâte de récupérer mon corps, de fermer le chapitre de notre histoire. Et finalement, c’est vraiment le dernier, et l’amertume que ce parcours m’a donné 2 magnifiques enfants mais m’a aussi volé la possibilité d’une grossesse sans PMA (la perte des 2 trompes) est là.
Je me rend compte aussi combien je suis chanceuse, 2 fois chanceuse. Et je pense à celles qui attendent encore cette chance…